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Le Parisien
21-07-2025
- Politics
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Affaire Jubillar : la justice décide un supplément d'information pour entendre l'ex-petite amie de Cédric Jubillar
À deux mois de l'ouverture du procès de Cédric Jubillar devant la cour d'assises du Tarn, prévue le 22 septembre, la Justice vient de décider l'ouverture d'un supplément d'information. Ce cadre légal a pour objet de procéder à l'audition de l'ex-compagne de l'accusé afin qu'elle précise les propos que lui aurait tenus Cédric Jubillar au cours de plusieurs parloirs à la prison de Toulouse-Seysses. Dans les éditions du Parisien-Aujourd'hui en France, datées du 10 juillet, celle que nous avons appelée Justine (un prénom d'emprunt) avait détaillé ce qui ressemblait beaucoup à des aveux très circonstanciés. « Il m'a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste qu'il aurait fait pour la tuer, nous avait-elle expliqué. Il s'est placé dans mon dos. Il a posé une main sur mon front et fait une clé de coude avec l'autre bras disponible. Il m'a expliqué avoir ensuite serré tellement longtemps que cela aurait provoqué une petite blessure sur son avant-bras . Cela a été vu par le légiste qui a examiné Cédric le lendemain. Mais il lui a répondu qu'il s'était blessé en posant du parquet flottant ». Au cours de plusieurs parloirs successifs, Cédric Jubillar aurait ajouté des détails sur les circonstances de son passage à l'acte et donné également des indices sur le lieu où il aurait dissimulé la dépouille de sa femme. L'ouvrier peintre plaquiste, 37 ans, en détention provisoire depuis juin 2021, aurait évoqué une exploitation agricole qu'il aurait repérée quelques semaines avant la disparition de Delphine. Elle serait située à une quinzaine de kilomètres du domicile familial de Cagnac-les-Mines (Tarn) , plutôt vers le sud. Des éléments relativement vagues mais qui pourraient permettre aux enquêteurs, par recoupements, de localiser un ou plusieurs lieux potentiels. La présidente de la cour d'assises du Tarn donne aux gendarmes de la section de recherches de Toulouse jusqu'au 31 juillet pour procéder à l'audition de Justine et lui remettre un rapport.

Le Figaro
18-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Disparition de Delphine Jubillar : la «nouvelle petite amie» de Cédric ne devrait pas témoigner lors du procès
Alors que deux avocats des parties civiles ont formulé des demandes de supplément d'information, la jeune femme ne fait pour l'instant pas partie de la liste de témoins cités à la barre. La liste actualisée des témoins a été transmise par le parquet aux différentes parties et l'ancienne «nouvelle petite amie» de Cédric Jubillar n'y figure pas, a indiqué au Figaro une source proche du dossier, confirmant une information du Point . Sera-t-elle entendue avant le procès, dans le cadre de la demande de supplément d'information déposée par deux avocats de la partie civile, Me Mourad Battikh et Me Pauline Rongier ? Ou ne sera-t-elle pas entendue tout court, alors qu'il ne reste plus que deux mois avant le début du procès, prévu pour le 22 septembre ? Confidences lors de parloirs La question se pose depuis le 10 juillet dernier, date à laquelle Le Parisien a publié une longue interview de cette jeune femme. Elle affirme que le peintre plaquiste lui aurait fait des confidences lors de plusieurs parloirs à la prison de Seysses. Il lui aurait notamment décrit avec précision comment il aurait, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, étranglé sa femme, Delphine Jubillar. Publicité Dans cet entretien, celle que la presse surnomme «Justine» raconte également que Cédric Jubillar aurait imité sur sa personne le geste qui aurait été fatal à l'infirmière tarnaise : «Il s'est placé dans mon dos. Il a posé une main sur mon front et a fait une clé de coude avec l'autre bras disponible. Il m'a expliqué avoir ensuite serré tellement longtemps que cela aurait provoqué une petite blessure sur son bras». Cédric Jubillar lui aurait aussi affirmé avoir caché le corps dans «une exploitation agricole», «pas très loin d'un chantier sur lequel il aurait travaillé, à proximité d'une route», au sud d'Albi. Il aurait «préparé le lieu» bien avant les faits, où il aurait enterré la mère de famille à l'aide «d'une pioche». À lire aussi «Dans les cours d'assises, les monstres n'existent pas» : Me Emmanuelle Franck, l'une des avocates de Cédric Jubillar, se livre au Figaro Face à ces révélations, l'avocate d'une amie de Delphine Jubillar, Me Rongier, ainsi que l'avocat de l'oncle, la tante et la cousine de la disparue, Me Battikh, ont déposé une demande d'actes pour obtenir un supplément d'information. «Les éléments rapportés sont essentiels dans le cadre de la manifestation de la vérité, tant les détails donnés sont circonstanciés et correspondent à des éléments démontrés durant l'enquête et l'instruction», écrit Me Rongier dans ce courrier, que Le Figaro a pu consulter. À première vue, ce témoignage paraît donc capital. Difficile d'imaginer que cette jeune femme puisse ne pas être entendue par les enquêteurs. Or, à en croire nos confrères de BFMTV, il semblerait que cette jeune femme ait déjà été, à sa demande, entendue par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, en mai 2021. Pourtant, selon Le Point, elle n'aurait jamais abordé avec les enquêteurs la nature des aveux recueillis lors de ces parloirs, puisque Cédric Jubillar n'aurait fait ces confidences qu'en mars et avril 2025. Est-il nécessaire d'entendre à nouveau cette jeune femme, alors que l'instruction est close ? Si l'on s'en tient à la liste transmise par le parquet, il semblerait que non. Mais, dix semaines avant l'ouverture des débats, la présidente de la cour d'assises du Tarn a, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, la possibilité d'en décider autrement. Et d'exiger de nouveaux actes d'enquête.